Longtemps considéré comme le pays le moins desservi en ressources minérales à l’instar d’autres pays de l’Afrique, tels que l’Afrique du Sud, le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, l’Angola etc., le secteur extractif sénégalais est aujourd’hui en plein essor. En dépit des mines de phosphates, les découvertes minières qu’a connues le Sénégal ces dernières années, décèle encore l’existence d’importantes réserves minières enfouies dans son sous-sol.

Autant de potentialités conjuguées à la relative stabilité politique du pays attirent de plus en plus les entreprises sur le sol sénégalais dont certaines ont même une envergure mondiale. C’est dans ce contexte que l’Etat du Sénégal entend miser sur l’exploitation de ses ressources naturelles susceptibles de booster le développement économique et social du pays en donnant au secteur extractif une place de choix dans la nouvelle stratégie de développement économique et social définie dans le Plan Sénégal Emergent.

Ainsi, dans une perspective d’exiger qu’au moins 30% des fonds alloués aux communautés soient destinés à des programmes et services qui font progresser les droits des femmes et des filles et leur autonomisation économique, le Centre de Recherche et d’Action sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels (CRADESC) en partenariat avec OXFAM Sénégal et la Fondation Hewlett entend mettre en œuvre un projet visant à accroître la transparence et la responsabilité dans l’allocation et la gestion des recettes extractives en vue d’augmenter les dépenses sociales sensibles aux aspirations des femmes dans les régions extractives du Sénégal.

L’objectif est de promouvoir une allocation de 30% des recettes extractives aux besoins spécifiques des femmes et des jeunes. Ainsi, il s’agira d’encourager l’orientation de ces 30% des paiements sociaux et des infrationaux des compagnies extractives de la région de Kédougou, Thiès, Matam et Saint Louis vers les secteurs sensibles au genre (santé, éducation et hydraulique de proximité, développement des AGR…).