« Aujourd’hui, nous avons reçu l’ONG CRADESC ainsi que des représentants des populations impactées de Ndiakhatt, concernant l’installation de l’usine de recyclage de plomb EMP Industrie. La semaine dernière, nous avions également visité l’usine à la demande de son directeur général. » a déclaré hier Amy Ndiaye, présidente de la Commission du développement durable et de la transition écologique.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des échanges entre la Commission de l’Environnement et les habitants de Ndiakhatt, qui subissent d’importants désagréments depuis l’installation de l’usine de recyclage de plomb dans leur localité. Amy Ndiaye est revenue sur les raisons de son audience avec les dirigeants de l’entreprise EMP Industrie.
« Comme nous l’avions mentionné, nous avons discuté avec des experts qui nous ont assuré que l’usine respectait les normes environnementales. Cependant, le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a émis une mise en demeure à l’encontre de l’usine. Après avoir entendu les responsables de l’usine et les travailleurs, nous avons jugé essentiel de recueillir également les doléances des populations concernées. »
Face aux graves impacts environnementaux et sanitaires dénoncés par les populations, la commission a tenu à approfondir ses investigations.
« Nous avons décidé d’écouter les habitants de Ndiakhatt afin de mieux comprendre la situation. Nous avons échangé avec eux, pris en compte leurs préoccupations et nous comptons poursuivre nos investigations en nous rendant auprès du ministère de l’Environnement, qui a pris la décision de suspendre les activités de l’usine. »

Amy Ndiaye souligne par ailleurs que lors de leur rencontre avec la direction de EMP Industrie, la question de la pollution au plomb n’a pas été explicitement évoquée.
« Selon les responsables de l’usine, la mise en demeure était liée à une extension réalisée sans autorisation préalable du ministère. Cependant, en tant que parlementaires, notre rôle est de vérifier ces affirmations. C’est pourquoi nous avons également écouté les populations impactées pour croiser les informations. »
Afin de garantir une prise en charge réelle de cette situation, la présidente de la Commission du développement durable réaffirme sa détermination à aller jusqu’au bout du processus.
« Nous allons nous rendre au ministère de l’Environnement et de la Transition écologique afin d’obtenir des informations précises sur cette affaire. En tant que Commission du développement durable, nous sommes avant tout engagés dans la protection de l’environnement. Il s’agit d’une préoccupation majeure pour nous. Si l’exploitation du plomb s’avère réellement nocive pour la santé des populations, nous n’hésiterons pas à porter un plaidoyer fort pour défendre leurs droits et garantir leur bien-être. »
Ce dossier reste sous haute surveillance, et les prochaines décisions du ministère de l’Environnement seront cruciales pour l’avenir de l’usine et la protection des populations de Ndiakhatt.
Source : echodefem.com